L’alimentation à l’école ?

Dans cette quatrième et dernière partie, Olivia Grégoire revient sur sa proposition d’apprendre l’alimentation à l’école. Véritable source d’inégalité sociale, les parents n’ont pas toujours les ressources pour éduquer leurs enfants au bien manger. Question de bon sens mais surtout question de santé publique, l’obésité touche un français sur deux et coûte plus de 10 milliards d’euros à la sécurité sociale. Des cours de cuisine au collège ont déjà été expérimentés depuis 2013 avec l’université de Poitiers. Un guide méthodologique est même disponible sur le site de la DRAAF depuis 2019.

Et si l’alimentation faisait partie d’un socle de connaissances indispensables à l’éducation ? Apprendre la saisonnalité et les bases de la cuisine rendrait peut être le monde meilleur, qu’avons-nous à perdre en essayant ?

« Un sondage que j’ai commandé nous a quand même permis de nous rendre compte qu’une immense majorité de nos jeunes confondaient une courgette et un concombre.»

« Je crois que l’école doit pouvoir aussi être un cénacle au sein duquel on apprend à reconnaître certains légumes, la saisonnalité des produits sans forcément aller jusqu’aux cours de cuisine. Faire en sorte qu’on ne réclame pas des fraises en décembre. Je suis quand même attristée, même si je trouve l’initiative remarquable et je les en félicite très sincèrement, qu’un certain nombre d’acteurs de la grande distribution soient obligés de retirer les fraises des étals en hiver pour faire comprendre aux gens qu’en Europe, des framboises et des fraises, c’est compliqué au mois de décembre. Quand j’échange avec un certain nombre de grands mères de mon entourage, elle ne cherche pas de fraises en décembre. Si on apprend à l’école la saisonnalité des produits, il y a moins besoin de d’étiquettes pour apprendre les origines puisqu’on sait qu’il n’y a pas de fruits rouges en décembre, ni de tomates d’ailleurs.»